Recherche sur l’hybridation

, par Le groupe d’inspection

 Par ailleurs, quels bénéfices et quelles précautions sont inhérents à la mise en place d’un enseignement hybride ?

http://www.pearltrees.com/cregversailles/enseignement-presentiel/id32146227

 D’une manière générale, quelles activités sont à privilégier en présentiel ou en distanciel selon leur effet ?

L’utilisation du numérique ne peut être détachée de l’enseignement en présentiel et elle nécessite que les activités soient organisées autour d’objectifs précis, spécifiques et progressifs.
Il convient de connaître les effets de l’enseignement à distance sur certaines tâches et les attentions qu’il faut y porter en conséquence.

Figure 13. Enseignement à distance : activités d’un enseignant induites par l’usage d’outils numériques et effets auprès des élèves. Rapport Tricot/Chesné « Numérique et apprentissages scolaires – CNESCO » (octobre 2020)

 Par ailleurs, quels bénéfices et quelles précautions sont inhérents à la mise en place d’un enseignement hybride ?

  • Permet un chemin individualisé
  • Permet un rythme individualisé
  • Pas de contrainte de lieux
  • Présence du numérique dans la vie
  • Inclus dans le temps et la valorisation des unités d’enseignement
  • Nécessite une motivation
  • Nécessite une maturité préalable
  • Projet qui n’avance pas

Le rapport Tricot/Chesné « Numérique et apprentissages scolaires – CNESCO » (octobre 2020) évoque également des difficultés directement liées à l’usage du numérique

  • Une première difficulté d’importance concerne l’autonomie des élèves face à l’outil numérique.

68% des enseignants sont plutôt d’accord ou tout à fait d’accord sur le fait que le numérique favorise l’autonomie des élèves. Cependant, ils constatent au quotidien que la maîtrise de l’outil physique (souris, clavier, allumer/éteindre un ordinateur, se connecter au wifi) ou numérique (navigation entre fenêtres, exploitation d’un logiciel, d’un moteur de recherche...) est largement insuffisante ou très hétérogène. Et les enseignants constatent que cette absence de maîtrise mène potentiellement à des dispersions, une baisse de concentration, une perte de vue des objectifs d’apprentissage pendant les cours, et par une sollicitation importante de l’enseignant.

  • Une autre difficulté saillante est évoquée : l’équipement insuffisant et ses dysfonctionnements.

Cette situation, constatée en établissement, peut être similaire à la maison pour certains élèves. Ces problèmes matériels peuvent se combiner à la difficulté pour certains élèves d’ouvrir les applications sur les ordinateurs parce qu’ils n’ont pas/oublient/notent mal leur code d’accès. La gestion des codes est alors prise en charge par l’enseignant.

  • La non-maîtrise du clavier de l’ordinateur ou une grande lenteur de frappe, se révèle aussi être une difficulté notable dans l’accomplissement des tâches.

    Ce constat, très marqué dans les petites classes, est valable jusqu’au lycée. Cette difficulté a des conséquences fortes sur les activités d’enseignement du français, car le clavier, physique ou tactile, est le point d’entrée quasi incontournable pour l’écriture de mots ou la rédaction de textes. Un usage laborieux du clavier met un élève dans une situation où il est entièrement absorbé par l’effort de dactylographie et perd de vue l’objectif d’apprentissage alors qu’une maîtrise du clavier, en général grâce à un usage fréquent dans le cadre familial, donne un avantage certain dans ces mêmes situations d’apprentissage aux élèves qui la possèdent.

  • Conjointement, les enseignants constatent souvent que les recherches documentaires menées par les élèves « manquent de pertinence, de distance critique, de recul ».

    Les élèves se perdent dans la « masse d’informations » disponibles, ils sont « noyés sous les informations » ou se laissent « berner », car ils ne savent pas repérer/sélectionner une source, choisir l’information pour la trier, la hiérarchiser. Les enseignants sont conscients qu’il y a nécessité de former les élèves à un usage du numérique, différent de pratiques personnelles souvent, car ils observent que les recherches menées en classe sont souvent hasardeuses, superficielles et coûteuses en temps.

Figure 14. Plus-value du numérique selon les fonctions pédagogiques visées. Rapport Tricot/Chesné « Numérique et apprentissages scolaires – CNESCO » (octobre 2020)

Pour l’enseignement hybride, l’attention portera sur les points suivants :

  • Une réflexion sur l’articulation entre l’enseignement en présence et à distance
  • Une préparation et une répétition pour assurer que les élèves puissent disposer d’un environnement matériel, connectique et logiciel satisfaisant et sachent l’utiliser suffisamment pour qu’ils soient autonomes lors des activités à distance.
  • L’accompagnement et la montée en compétence progressifs des élèves sur des activités de plus en plus complexes en alternant classe pour l’accompagnement de premier niveau et distanciel dans un second temps (ne jamais donner d’activités nouvelles en distanciel)
  • Optimiser les activités asynchrones dont l’efficacité sur l’apprentissage est plus sensible que le présentiel ou les activités synchrones
  • Réfléchir aux interactions entre professeur et élèves et veiller à les adapter aux besoins et activités proposées
  • Veiller à l’engagement cognitif des élèves dans les activités
  • Favoriser et animer les interactions entre les élèves eux-mêmes

 Le défi de l’enseignement à distance, en LP : Comment l’enseignant peut-il créer une « présence à distance » avec ses élèves ?

https://creg.ac-versailles.fr/le-defi-de-l-enseignement-a-distance-en-lp

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