Concurrence imparfaite et régulation

, par Laure Bouet

La concurrence donne lieu en sciences économiques à plusieurs théories. Le modèle de la concurrence pure et parfaite issu de l’analyse néoclassique suppose que la concurrence est un processus par lequel des vendeurs se rencontrent sur un marché et adoptent un comportement de compétition pour écouler leur produits dont ils se disputent les acheteurs. Cette confrontation concourt, en principe, à assurer le coût et le prix le plus bas. Ce modèle repose sur cinq hypothèses explicites que sont l’atomicité du marché, la liberté d’entrée et de sortie sur le marché, l’homogénéité du produit, la transparence du marché et la mobilité des facteurs de production.

La théorie de la concurrence imparfaite suppose que la concurrence est imparfaite si au moins l’une des hypothèses du modèle de concurrence pure et parfaite ne se trouve pas vérifiée. C’est le cas de la concurrence monopolistique qui a été étudiée, plus particulièrement, par J. ROBINSON et E.H. CHAMBERLIN au cours des années 1930 avec la volonté de décrire une situation de marché plus conforme à la réalité. Ils montrent que de nombreux producteurs sont présents sur un marché mais ces derniers mettent en œuvre une stratégie de différenciation de leurs produits pour bénéficier d’une position plus proche du monopole à court terme.

Pour W. BAUMOL, dans la théorie des marchés contestables, l’intensité de la rivalité entre les offreurs d’un même marché ne dépend pas de leur atomicité mais de leur liberté d’entrée et de sortie sur ce marché. Le marché devient disputable ou contestable à cette double condition et la concurrence peut jouer, même si au départ seul un offreur est présent sur le marché.

En définitive, dans l’analyse des contemporains, la concurrence est associée à un comportement de rivalité et non à une structure de marché telle qu’elle est décrite par les auteurs néoclassiques.

En réalité, l’intensité de la concurrence varie selon les marchés. En effet, les marchés en situation de monopole sont progressivement libéraliser (les services postaux, le transport ferroviaire de personnes, la fourniture d’énergies, etc.) tandis que d’autres sont ouverts à la concurrence depuis longtemps.

En outre, l’intensité de la concurrence évolue dans le temps et dans l’espace. La création du marché unique en 1993 a permis une libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux au sein de l’Union Européenne, sans obstacle des frontières nationales. Cette nouvelle donne a créé un vaste marché potentiel pour les entreprises et de nouveaux débouchés stimulant l’investissement, la recherche et l’innovation. En contrepartie, les entreprises plus vulnérables ont subi une concurrence accrue et une perte de leur rentabilité remettant à cause leur pérennité. Le marché unique a entraîné une restructuration du système productif : fermeture de sites, réorganisation d’activités, délocalisations au sein de l’Union Européenne.

Au niveau international, les accords de l’OMC prévoient l’abaissement des obstacles au commerce tels que les barrières tarifaires (droit de douanes) ou non tarifaires (interdiction à l’importation, contingents) qui limitent les quantités de biens importés. Les pays membres de l’OMC ont signé des engagements tarifaires visant les marchandises au travers des listes de concessions [1]. Les mesures non tarifaires sont traitées dans des accords spécifiques de l’OMC. Dans le cadre du programme de Doha, les négociations sur les services sont en cours.

Les évolutions visant une plus grande concurrence sur les marchés résultent du postulat que la concurrence est favorable aux différents acteurs économiques. En effet, l’idéologie libérale prédominante vise à ouvrir l’ensemble des marchés à la concurrence en raison de ses vertus (baisse des prix, amélioration de la qualité, incitation à l’innovation, etc.). La concurrence est à la base de l’économie de marché et constitue, à ce titre, un des principaux piliers du capitalisme libéral. Or, les marchés sont loin d’être en situation de concurrence pure et parfaite (rigidité des prix, information incomplète, imparfaite et asymétrique, entente illicite, concurrence déloyale, etc.). Malgré ce contexte, à quelles conditions et par quels moyens la concurrence peut-elle être favorable au développement d’une économie ?

Ce développement cherche à montrer que la concurrence observée sur les marchés est imparfaite en raison d’un manque de flexibilité des prix, d’une imperfection de l’information disponible auprès des agents économiques et d’une ouverture inégale des marchés au niveau international. Malgré ces imperfections, la concurrence sur les marchés présente des avantages en termes de prix, de qualité et d’innovation. Pour qu’une économie puisse bénéficier des vertus de la concurrence, certaines évolutions s’imposent au niveau des politiques économiques mises en œuvre et des choix stratégiques.

 I) Une concurrence imparfaite

A) Des conditions pas toujours respectées

Les marchés sont-ils concurrentiels ? Est-ce que les mécanismes de fixation des prix sur les marchés sont vérifiés ? Selon Jacques LE CACHEUX (OFCE, UPPA), les conditions du marché concurrentiel ne sont pas respectées en raison d’un certain nombre d’anomalies.

Tout d’abord, les prix sont rarement flexibles malgré la concurrence. Une enquête de l’INSEE montre qu’ils sont révisés tous les 2 à 3 trimestres alors même qu’un prix a un rôle important car il constitue un signal, porteur d’information, guidant les choix de l’offre et de la demande.

La concurrence ne s’exerce pas uniquement par les prix mais, également, par la qualité. Les organismes de contrôle et de certification pour les produits biologiques ou les agences de notation pour les produits financiers apportent une information pour juger de la qualité d’un produit. Cependant, l’information reste incomplète (l’univers décisionnel est incertain), imparfaite et asymétrique. Les demandeurs sont imparfaitement informés sur les prix et sur la qualité des produits, car la recherche d’information entraîne un coût qui développe chez ces derniers une inertie encourageant les entreprises à diffuser une information biaisée et à renforcer leur pouvoir de marché (un opportunisme ex-ante ou ex-post).

Autre limite à la concurrence parfaite, l’existence de droits de propriété intellectuelle (brevets, droits d’auteur, etc.) qui permettent aux entreprises les possédant d’être en situation de monopole légal et temporaire et d’obtenir des rentes monopolistiques. Or, l’intérêt du consommateur, à court terme, serait de réduire la portée des droits de propriété intellectuelle pour accroître la pression concurrentielle sur les innovateurs. A terme, la perte de bénéfices des entreprises innovatrices réduirait l’incitation des entreprises à innover.

Patrick ARTUS [2] (NATIXIS) montre que les anomalies sur les marchés financiers sont peu présentes : les prix sont très flexibles, le marché transparent et l’asymétrie d’information moins sévère que sur d’autres marchés. Alors que les marchés financiers sont proches du marché d’équilibre concurrentiel, les prix varient sans raison. En effet, il s’avère que le cours boursier d’une action peut varier pour des raisons non justifiées qui ne reflète pas la réelle valeur de l’entreprise. Des modèles tentent d’expliquer cette absence de prix stables et prévisionnels. Le premier modèle repose sur les anticipations auto-réalisatrices des investisseurs qui rendent imprévisibles les évolutions des cours. Structurellement, les marchés financiers sont dans une situation de multiples équilibres et non d’équilibre unique. Le second modèle (modèle d’équilibres avec tâches solaires) explique que les investisseurs croient dans la corrélation entre le prix d’un actif financier et la variabilité d’une donnée économique et financière même si, fondamentalement, le prix de cet actif n’a aucun lien avec cette variable. Enfin, le modèle de contagion rend, également, les évolutions des cours boursiers incertaines dont les co-mouvements ne sont pas expliqués par les fondamentaux. Subséquemment, les mécanismes de fixation des prix sur les marchés sont distordus.

D’autres éléments viennent parasiter le jeu de la concurrence sur les marchés internationaux.

B) Une ouverture inégale des marchés

P. MONGRUE [3] montre que, 10 ans après l’adhésion de la Chine à l’OMC, son commerce s’est développé (excédent commercial). Les entreprises étrangères créent de la valeur ajoutée en Chine. Cependant, l’engagement de la Chine en matière d’ouverture du marché des services, par exemple, n’est pas respecté. L’État de droit se montre défaillant et imprévisible. Les barrières tarifaires ne sont pas élevées mais les réglementations paraissent très contraignantes. Le régime monétaire actuel laisse présumer une sous-évaluation du taux de change avec des taux d’intérêt bas au bénéfice des entreprises publiques et au détriment de l’épargne des ménages. Autant d’éléments qui constituent des obstacles au libre-échange et à la concurrence avec la Chine.

L’ouverture des marchés de l’Union Européenne apparaît plus forte que celle des marchés chinois mais aussi américains et canadiens. Le risque réside dans la délocalisation de la production des entreprises, comme ALSTOM [4], à l’extérieur de l’Union Européenne pour accéder à ces marchés. Les pouvoirs publics maintiennent, également, leur emprise sur le secteur privé. Dès qu’une entreprise atteint une certaine taille, elle est obligée d’accepter un lien avec les pouvoirs publics : un chapeau rouge (un contrat public contre une commission), un rapprochement capitalistique avec une entreprise publique ou l’établissement d’une cellule du Parti Communiste Chinois au sein de l’entreprise (ex. : Carrefour a accepté la création d’une cellule du PCC en son sein en juillet 2012).

En outre, les entreprises chinoises sont favorisées par les pouvoirs publics (capitalisme d’État) qui imposent des droits de douanes très élevés sur les « green products » permettant aux entreprises nationales de créer une filière industrielle verte. Parallèlement, les entreprises chinoises ne sont soumises ni aux accords de Bâle III, ni à l’arrangement de l’OCDE sur les crédits à l’exportation [5]. Ces différences provoquent une concurrence déloyale vis-à-vis des entreprises étrangères. Les entreprises européennes subissent, également, une spoliation des technologies par des entreprises étrangères. L’entreprise allemande SIEMENS a vendu, en 2009, une centaine de rames de son modèle Velaro en Chine (ligne Pékin – Shanghai). Le contrat ne représentait que 750 millions d’euros pour SIEMENS du fait de la création d’un consortium associant Siemens à deux groupes chinois : Tangshan Railway Vehicles (TC) et Changchun Railway Vehicles (CRC). Les TGV ont été assemblés en Chine à partir de pièces sorties des usines allemandes et autrichiennes de SIEMENS avec immanquablement des transferts de technologies au profit des entreprises chinoises. La Chine a accepté d’attendre une période de 15 ans après son intégration à l’OMC pour recevoir le statut d’économie de marché (2016), ce statut affaiblissant les procédures anti-dumping pouvant lui être infligées. L’accession de la Chine au statut d’économie de marché risquerait d’accentuer la concurrence déloyale chinoise vis-à-vis des entreprises européennes.

Malgré une concurrence imparfaite (prix peu flexibles ou variation incohérente des prix, information imparfaite, pas de libre entrée ou sortie sur les marchés, concurrence déloyale, etc.), les marchés sont pour la plupart concurrentiels et des économistes, comme P. AGHION, montrent les vertus de la concurrence. Cependant, des changements politiques sont souhaitables ainsi qu’une évolution de l’intervention étatique.

 II) Les évolutions nécessaires pour bénéficier des vertus de la concurrence

A) Les politiques en faveur de la concurrence, l’approche de P. AGHION

Selon Philippe AGHION [6], la concurrence réduit les rentes des entreprises qui n’innovent pas. Par conséquent, certaines innovent pour échapper à la concurrence. P. AGHION montre que la concurrence a un effet stimulant pour les entreprises proches de la frontière technologique et décourageant pour celles qui en sont éloignées. Dans les pays développés, les entreprises proches de la frontière technologique sont plus nombreuses que dans les pays émergents ou en voie de développement mais il existe des inégalités entre elles. P. AGHION préconise que l’État joue un rôle face à ces disparités ou ré-alloue les moyens humains des firmes éloignées vers les firmes proches. La conclusion apportée par P. AGHION est qu’augmenter la concurrence pour les pays ayant un PIB relatif proche des États-Unis a plus d’effets que pour les pays en voie de développement, sachant que la croissance des pays développés dépend de l’innovation contrairement aux pays en voie de développement. Les États interviennent au travers des politiques menées. La politique de brevet [7] garantit les rentes des entreprises innovant et la politique de concurrence réduit les rentes des entreprises n’innovant pas. La combinaison de ces deux politiques accroît l’écart de rentes entre ces deux catégories d’entreprises. En parallèle, la politique industrielle doit permettre d’aider l’ensemble des firmes d’un même secteur, d’impulser les changements face aux évolutions sociétales en favorisant des secteurs porteurs (numérique, énergie verte, etc.) et d’internaliser des externalités que chaque entreprise du secteur n’internaliserait pas individuellement. Le soutien des secteurs à fort contenu technologique peut avoir un effet plus positif sur la croissance que le soutien des secteurs fortement concurrentiels par le biais des subventions. Politique de brevet, politique de concurrence et politique industrielle apparaissent complémentaires dans l’approche défendue par P. AGHION. L’État des trente glorieuses, dans un contexte de rattrapage économique, connaît ses dernières heures. Désormais, la relance keynésienne par la demande ne suffit plus, en raison notamment de la libéralisation de nos économies. La politique macro-économique doit être favorable à l’offre et, notamment, aux entreprises innovantes pour maintenir les investissements en recherche-développement le long du cycle économique. Conjointement, l’État doit mener une politique de formation pour permettre aux salariés de passer plus facilement d’un emploi à l’autre (développer leur employabilité) et à l’entreprise de gagner en flexibilité.

En définitive, P. AGHION préconise l’intervention de l’État pour investir dans des domaines clés (l’éducation primaire, secondaire et supérieure, des investissements sectoriels, etc.), réguler, au travers d’une politique contra-cyclique permettant aux entreprises de maintenir leurs investissements, en innovation le long du cycle économique (en récession et en expansion) et redistribuer afin que la croissance inclut les individus et que la cohésion sociale soit obtenue. En raison des contraintes budgétaires de l’État, les décideurs doivent faire des ciblages horizontaux en étant sélectifs et impartiaux sur les secteurs à porter. Dans ces conditions, il est important que l’économie soit dotée d’une démocratie solide dans laquelle les médias et la justice restent indépendants et les politiques publiques soient évaluées. La réforme de la fiscalité doit prendre en compte la redistribution mais aussi veiller à financer les investissements et à ne pas décourager l’innovation.

B) Être compétitif pour bénéficier des vertus de la concurrence

Pour que la concurrence profite à la croissance économique d’une économie, les entreprises du pays doivent être compétitives, c’est-à-dire être capable de faire face à la concurrence en termes de prix et/ou de qualité et d’innovation.

Actuellement, la France se situe à la cinquième place des pays exportateurs de marchandises (derrière la Chine, l’Allemagne, les États-Unis et le Japon) et au quatrième rang mondial des principaux exportateurs de services (après les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne). T. MADIES [8] effectue plusieurs constats concernant la place des entreprises françaises sur les marchés internationaux.

Tout d’abord, les échanges français s’orientent principalement vers les pays de l’Union Européenne plutôt que vers les pays à forte croissance (Asie et États-Unis). Ensuite, 42 % des exportations françaises se situent dans le haut de gamme contre 13 % pour la Chine. Les produits issus de secteurs à haute technologie représentent 25 % des exportations françaises ce qui place la France dans une situation intermédiaire par rapport aux pays de l’OCDE. La Chine occupe la deuxième place des pays dégageant un excédent commercial avec ce type de produits. Par conséquent, la France doit se situer sur des segments haut de gamme de haute technologie pour faire face à la concurrence des pays émergents.

Troisième constat, la situation commerciale française s’est dégradée par rapport à celle de l’Allemagne à partir des années 2000. De 1999 à 2007, le solde commercial allemand est passé de 3 à 8 % de son PIB contre 1 à -2 % pour la France dans le même laps de temps. Ce décrochage commercial de la France par rapport à l’Allemagne est souvent imputé à une évolution défavorable pour la France des coûts salariaux unitaires. Cependant, ils n’ont quasi pas augmenté. Seule l’Allemagne apparaît être un cas exceptionnel avec une baisse de 3,6 % de ses coûts salariaux unitaires dans l’industrie en 2003 et 2007 (liée à de nombreuses réformes en faveur de la flexibilité sur le marché du travail, une fragmentation du processus de production par la délocalisation).

T. MADIES énonce trois raisons possibles pour expliquer ce décrochage : « une faible élasticité-revenu des exportations françaises sur les marchés étrangers, en particulier émergents. […] une moindre performance que l’Allemagne sur le haut de gamme et les produits à fort contenu technologique […] Enfin, les marges à l’exportation des exportateurs français, par rapport aux variations du taux de change, sont plus sensibles que celles des exportateurs allemands : lorsque l’euro s’apprécie de 10 %, les premiers réduisent leurs prix en euros de 3 %, les seconds de 1,5 %. ».

Le rapport remis par Louis Gallois au Premier Ministre le 5 novembre 2012 corrobore cette première analyse en montrant que la perte de compétitivité globale de l’économie française découle de la perte de compétitivité industrielle. L’accroissement de la concurrence étrangère des pays européens et des pays émergents est responsable de la destruction d’un tiers à la moitié des destructions d’emplois entre 2000 et 2007. L’économie française ne possède pas une spécialisation internationale sectorielle très différente de celle de l’Allemagne. Ce manque de facteurs différenciant et son positionnement en milieu de gamme exposent la France à la concurrence par les prix alors même que les coûts de production en France sont très élevés. Louis Gallois observe une baisse des marges des industries françaises de 30 % à 21 % entre 2000 et 2011 (+ 7 points en Allemagne) dont résulte une réduction du taux d’autofinancement (de 85 % à 64 % entre 2000 et 2012). Par ailleurs, la productivité globale des facteurs de production stagne en raison d’insuffisants investissements de productivité et d’innovation et la France perd du terrain sur la productivité hors-prix. Une des préconisations de ce rapport est de monter en gamme grâce à des efforts en matière d’innovation, de productivité, de qualité et de service. Ce rapport montre la nécessité d’engager un processus où « l’investissement réduit progressivement notre exposition à la concurrence par les prix ».

Ces analyses se rapprochent de la théorie avancée par P. AGHION en accentuant l’effort sur l’innovation pour se démarquer des concurrents.

En définitive, les marchés présentent des anomalies telles que la rigidité des prix, les rentes de monopole ou d’oligopole, l’information incomplète, la présence d’externalités, la concurrence déloyale au niveau international, etc. Les conditions du marché concurrentiel ne sont pas respectées. Pour autant, la concurrence présenterait des vertus en termes de croissance économique en incitant les entreprises proches de la frontière technologique à innover pour se démarquer de ses concurrents. L’émergence de pays comme le Brésil, la Russie, l’Inde ou la Chine redistribue les cartes en termes de puissance économique. Le découpage entre les pays développés à économie de marché, économies de l’innovation technologique, et les pays en voie de développement, économies de l’imitation, apparaît de moins en moins vrai. Malgré une forte activité industrielle, une transition visible s’opère en Chine vers une économie de l’innovation en consacrant 1,75 % de son PIB en 2010 à la recherche-développement, en comptant 1,74 millions de chercheurs en 2009 contre 1,43 millions aux États-Unis et en se hissant à la deuxième place au rang mondial des publications scientifiques. Face à ces évolutions, ne serait-il pas nécessaire que les pays membres de l’Union européenne harmonisent leurs politiques (politiques fiscales, sociales, industrielles, …) et mettent en commun leurs moyens pour faire face à l’intensification de la concurrence internationale ?

 Bibliographie/Sitographie

Équilibres avec « tâches solaires » sur les prix des actifs financiers : la fin des « fondamentaux ». Patrick Artus, Natixis, Flash marchés, n° 250, 4 avril 2012.

Les mécanismes de fixation des prix sur les marchés : mythe ou réalité ? Patrick Artus et Jacques Le Cacheux. Conférence organisée dans le cadre des entretiens enseignants-entreprises 2012 – Institut de l’entreprise.

Comment faire respecter les règles du marché dans tous les pays ? Le cas de la Chine. P. Delleur et P. Mongrué. Conférence organisée dans le cadre des entretiens enseignants-entreprises 2012 – Institut de l’entreprise.

Le marché du travail, un marché comme un autre ? F. Gri et A. Zylberberg. Conférence organisée dans le cadre des entretiens enseignants-entreprises 2012 – Institut de l’entreprise.

La France dans l’économie mondiale, Thierry MADIES, Professeur d’économie à l’Université de Fribourg (Suisse), Cahiers Français n° 367, p 7-13.

Pacte pour la compétitivité de l’industrie française, Rapport au Premier Ministre de Louis Gallois.

Dictionnaire d’économie et des faits économiques et sociaux contemporains, C. Bialès, M. Bialès, R. Leurion et L.-L. Rivaud, ed. Foucher.

Site de l’OCDE : http://www.oecd.org/fr/tad/creditsalexportation/larrangementsurlescreditsalexportation.htm

Site de Fondapol : http://www.fondapol.org/etude/sraer-les-vertus-de-la-concurrence/

Site de l’OMC : http://www.wto.org

Site de l’INSEE : http://www.insee.fr

Site du CREG :

Pour télécharger cet article, cliquez sur l’icône ci-dessous :

Notes

[1Les Membres de l’OMC s’engagent à ne pas appliquer de droits de douane supérieurs aux taux indiqués qui sont “consolidés”.

[2Intervention aux entretiens enseignants-entreprises 2012 – Institut de l’entreprise.

[3Conseiller financier et adjoint du chef des services économiques au sein de l’Ambassade de France à Pékin entre 2007 et 2011.

[4Le Directeur Général d’Alstom International, P. DELLEUR, décrit les défauts de compétitivité de l’Union Européenne face à la Chine, lors de la conférence tenue aux Entretiens enseignants-entreprises 2012.

[5L’arrangement des crédits à l’exportation instaure un usage ordonné des crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public. En pratique, cela signifie permettre de lutter à armes égales (grâce à une concurrence fondée sur la qualité et le prix des biens exportés plutôt que sur les conditions financières accordées) et œuvrer à l’élimination des subventions et des distorsions des échanges liées aux crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public.

[6Intervention aux entretiens enseignants-entreprises 2012 – Institut de l’entreprise.

[7P. Aghion se positionne en faveur de la politique de brevet contrairement au modèle de Boldrin et Levis (2009) favorable à la suppression du brevet car ce dernier empêche la diffusion de l’innovation.

[8La France dans l’économie mondiale, Thierry MADIES, Professeur d’économie à l’Université de Fribourg. Cahiers français n° 367 p 7–13.

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)